Critique : “L’Hôtel des Roches Noires” au Vingtième Théâtre
Paul Regnier
Un hôtel à l’abandon, prêt à être démoli pour en faire un centre commercial. Des fantômes hantent les lieux, ils attendent la réouverture de l’hôtel pour vivre encore des histoires d’amour. Il y a les suicidés : Willy, dernier directeur de l’hôtel; Lord Hopking un écrivain raté. Et Caroline, amnésique qui ne sait même pas comment elle est morte.
Accompagnés par Alfred, le pianiste, les anciens pensionnaires vont aider le Promoteur (entre la vie et la mort) à vivre sans penser à sa femme tragiquement décédée quelques années plus tôt. Car il est leur dernier espoir de sauver l’hôtel !
Cette première nuit passée à l’Hôtel des Roches Noires était merveilleuse… Ce Musical est très bien mené et à ce petit côté Délirant à la Tim Burton et poétique à la Cocteau…
Il est un des plus réussis que j’ai vu ces derniers mois, à la fois drôle et émouvant.
Les Artistes (qui chantent, dansent et jouent la comédie) sont fabuleux.
Les prestations vocales de Gaëlle Pinheiro et d’Olivier Breitman sont comme d’habitudes excellentes. D’ailleurs, petite préférence pour Gaëlle Pinheiro qui a dans sa voix de la joie, de la fraicheur, et de la mélancolie (je n’ai pas pu m’empêcher de verser quelques larmes)…
Gloria (jouée brillament par Ariane Pirie), le tout nouveau fantôme fraichement arrivé à l’hôtel, nous apparaît toute excitée et tellement drôle. Sa chanson Disco a mis une pêche au Musical et dans la salle (fallait entendre l’ovation du public quand cette chanson fut finie !)
Une belle histoire, des chansons envoûtantes écrites par Françoise Cadol, des musiques légères et vaporeuses de Stéfan Corbin, de sublimes voix, une mise en scène de Christophe Luthringer pleine de surprise qui donne sa puissance émotionnelle et visuelle !…
Bref, ce Musical est mon coup de coeur en ce début d’année 2012, je vous le conseille, allez-y sans plus tarder !
L’Hôtel des Roches Noires, de Françoise Cadol et Stefan Corbin
du 18 janvier au 4 mars 2012 du mercredi au samedi à 19 h 30 et le dimanche à 15 h
Vingtième Théâtre 7 rue des Plâtrières 75020 Paris