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Mowno : JC Satan – “Faraway Land”

Semaine du 5 novembre 2012

Album
(Teenage Menopause)
22/10/2012
Rock garage psyché

Il y a peu, sur une célèbre radio du service public, Didier Varrod se demandait si Raphaël était en train de devenir le plus grand rocker français. Cette chronique, écrite à la demande insistante d’un rédacteur en chef proche du malaise vagal, n’a pas pour ambition de donner des éléments de réponse à cette interrogation fort pertinente. “Faraway Land” de J.C Satan est sorti le 22 octobre, nous sommes donc en retard, trop occupés à écouter le chef d’oeuvre du petit prodige cité un peu plus haut. Cela n’a pas grande importance dans la mesure où vous avez probablement déjà tous écouté le nouvel album du groupe italo-girondin.

Nous nous contenterons donc simplement d’écrire qu’à l’heure où certains ignares, indécemment rémunérés par le contribuable, occupent des bandes hertziennes mises à disposition par l’Etat pour vanter les mérites de ploucs aussi fades qu’une trilogie François Ozon,  ce nouveau J.C Satan devrait être reconnu d’utilité publique. Au regard de la forte improbabilité de cette initiative, on se consolera en se disant qu’on dispose enfin d’un groupe aussi bien capable de tenir la dragée haute à Thee Oh Sees que d’aller défier Josh Homme sur ses terres.

Guère effrayé par la médiocrité de l’audition hexagonale, J.C Satan lâche ses tubes sans répit pour une orgie désinvolte. Le combo à l’origine de ”Hell Death Samba” était un petit ado branleur encore plein de croûtes au nez; celui à l’initiative de ”Faraway Land” est toujours aussi con et peu soigné mais, cette fois, il a de la conversation, et ça fait toute la différence. Insolent et frondeur, cet album se permet tout, et il nous plait à penser que nous pourrions tous nous réunir en communauté pour danser déchaussés sur des piles de bouteilles cassées, heureux de trouver un sens à notre vie jusque là désoeuvrée.

Alors oublies cette patrie natale où des mecs incarnent impunément la définition du rock, en chantant des merdes écrites par le même nègre que Paul-Loup Sulitzer. Mets ce disque dans ta platine et trace loin, le plus loin possible. Sans regret car, grâce à J.C Satan, on le sait désormais: il y a des issues à l’abomination.

Plus d’infos : mowno.com

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