Rares sont les compositeurs classiques qui ont atteint la notoriété de Beethoven. Cette année 2020 en est une nouvelle preuve éclatante, qui commémore le 250° anniversaire de sa naissance à Bonn, avec une déferlante de concerts et manifestations tous azimuts. Sans parler de l’actualité discographique d’une abondance vertigineuse!
Consécration suprême de cette popularité universelle, le nom de Beethoven est devenu synonyme du génie musical absolu, inspirant aussi bien Gide, Tolstoï et Kubrick…que les Peanuts!
Il a toujours eu une réputation de révolutionnaire. De son vivant, à l’époque de la révolution française et de ses lendemains, cette sensibilité radicale lui valut ses plus fervents soutiens, essentiellement parmi les romantiques progressistes sur le plan social et artistique.
Parfois considéré comme le précurseur du romantisme qui va inonder le 19° siècle, plus proche du classicisme de Haydn et Mozart dont il est l’héritier, Beethoven est en fait inclassable, sauf à le considérer comme le premier des modernes. Il est incontestable qu’il a apporté une voix nouvelle, hardie et singulière à la musique occidentale.
Il y a en effet du démiurge en lui, créateur d’un univers qu’il revendique à nul autre pareil!
Je vous propose la ré-découverte de son “Pom,pom,pom, POM !”, LA 5°, dont l’impact immédiat doit tout à la rigueur exemplaire de son écriture.
Trois brèves, une longue, – – – _ le V de la victoire cher à W.Churchill!
Rigueur n’étant pas synonyme ici de facilité d’écriture loin s’en faut.
La preuve en musique avec un document sonore exceptionnel qui montre, exemples à l’appui, que le dernier jet n’est rien d’autre que le résultat de longues recherches mélodiques, rythmiques, harmoniques.
Le proverbe “Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage” trouve ici tout son sens.
C’est le grand chef et compositeur Léonard Bernstein qui nous fait entendre ici, avec son accent américain, les différentes esquisses, essais, ébauches…
Grâce à lui, vous n’entendrez plus cette 5°, unique et indémodable, de la même oreille…
L’art de Beethoven n’avait pas pour objet de divertir les aristos fortunés mais de “soulager la pauvre humanité souffrante”.
Beethoven écrivait pour la postérité. Elle le lui a bien rendu!
Confinés, certes!
Mais avec LA 5°, énergisés, dynamisés, boostés, stimulés, renforcés, immunisés!
Belle re-découverte, belle écoute et happy birthday Ludwig!
LA 5° symphonie s’invite chez vous…
Diffusion le mardi 21 avril à 21H et rediffusion le vendredi 24 avril à 8H et encore dimanche 26 avril à 19H.